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Vancouver – Downtown : aléas des transports publics, méandres du chemin et pensée chinoise

par S&G 22 Juillet 2016, 16:25

Après une bonne nuit dans notre bed an breakfast, nous sommes partis à la recherche d’un petit déjeuner. Guillaume ayant déjà repéré les environs la veille lors de l’expédition « pizza », ce fut assez facile. C’est par la suite que ça s’est corsé… Nous avions en effet décidé de prendre les transports en commun pour nous rendre au centre ville afin d’éviter de payer le parking (assez cher). C’était sans tenir compte de la mise en place récente par la ville d’un nouveau système de titre de transport, plutôt onéreux, pas tout à fait au point et surtout très mal expliqué ! Dans un premier temps, nous souhaitions prendre le bus jusqu’à la station de métro la pus proche, et pour cela il nous fallait un ticket à payer au chauffeur avec la monnaie exacte soit 2.75$ par personne… que nous n’avions évidemment pas, puisque nous étions arrivés la veille. Dans notre quête de monnaie, nous avons cependant eu la chance de découvrir près de notre logement une boulangerie sympa, pas chère du tout et plutôt bonne ! Après tout de même une demi-heure consacrée à trouver la monnaie puis à attendre le bus, nous avons parcouru les 5 arrêts qui nous séparaient de la station de métro. Parvenus à celle-ci… il fallait à nouveau payer !!! Car notre ticket de bus chèrement acquis ne permettait pas l’accès à la station ! Une fois remis de notre surprise, nous avons décidé de prendre un pass pour la journée : 9.75$ par personne, auxquels il fallait ajouter 6$ afin d’obtenir chacun sa précieuse carte plastique bleue. Nous avons enfin pu prendre le métro, sur la ligne la plus récente construite à l’occasion des Jeux Olympiques de Vancouver en 2010, qui nous a amené en peu de temps au centre ville : après toutes ces péripéties, il était tout de même midi (hum, pas si rapide tout ça).

Vu l’heure avancée, nous avons décidé de visiter le centre-ville et d’amortir notre pass au mieux ce jour-là plutôt que de louer des vélos comme nous l’avions prévu au départ. Vancouver est une ville avec un superbe front de mer, et nous avons d’abord passé un bon moment à marcher le long de la baie et à observer les hydravions qui en décollaient régulièrement.

Base des hydravions

Base des hydravions

Vancouver depuis le front de mer - la vasque olympique - un bateau de croisière en plein embarquement
Vancouver depuis le front de mer - la vasque olympique - un bateau de croisière en plein embarquement
Vancouver depuis le front de mer - la vasque olympique - un bateau de croisière en plein embarquement

Vancouver depuis le front de mer - la vasque olympique - un bateau de croisière en plein embarquement

Nous avons visité rapidement la Canada Place, sorte de grande construction avec des toits multiples en forme de chapiteau (ou alors de voilier, selon le guide touristique…), construite pour l’exposition universelle de 1986 et qui abrite aujourd’hui le terminal des croisières, un cinéma, un musée photographique présentant les différentes régions du Canada, etc. Notre visite s’est poursuivie en direction de « Downtown », c’est-à-dire le cœur du quartier d’affaires. Nous nous sommes arrêtés sur la place du Museum of Arts (musée d’arts), qui accueille en ce moment une exposition dédiée à Picasso et à ses muses. Devant celui-ci trônent deux lions censés, d’après les croyances chinoises (et donc pour une part importante de la population de Vancouver, d’origine asiatique), repousser les mauvais esprits. Ceci risquant de porter malheur à l’immeuble juste en face, appartenant à la banque HSBC (Hong Kong Bank of Canada), celle-ci a installé dans son hall d’entrée un énorme de pendule métallique devant faire office de bouclier contre ces esprits… Sur la même place, nous avons admiré l’hôtel Fairmont Vancouver, grand bâtiment massif de style château avec un grand toit incliné en cuivre, datant de 1939. La plus vieille église de la ville, la Christ Church Cathedral, se trouvant en face, nous y avons également fait un tour. Son intérieur tout en bois m’a beaucoup plu.

Canada Place - le Grand Hôtel - Pendule de HSBC - Christ Church Cathedral
Canada Place - le Grand Hôtel - Pendule de HSBC - Christ Church Cathedral
Canada Place - le Grand Hôtel - Pendule de HSBC - Christ Church Cathedral
Canada Place - le Grand Hôtel - Pendule de HSBC - Christ Church Cathedral

Canada Place - le Grand Hôtel - Pendule de HSBC - Christ Church Cathedral

Afin de nous éloigner de l’agitation des rues commerçantes alentour, nous avons continué notre promenade dans le quartier chinois de la ville, afin de visiter avant sa fermeture le jardin chinois de style classique réalisé lui aussi à l’occasion de l’exposition universelle de 1986. Ce fut une visite reposante et drôle, car notre guide était passionnée et avait une façon d’expliquer les choses qui nous a fait sourire plus d’une fois. Guillaume a d’ailleurs tenu à relever une leçon particulièrement à propos pour nous ce jour-là : la guide nous a en effet expliqué que l’un des corridors longeant le jardin était volontairement tortueux, ceci afin de bien se rappeler que « le chemin pour l’atteindre est plus important que l’objectif lui-même, et qu’il faut donc être attentif aux détails tout au long de notre parcours pour en profiter pleinement ». Cela expliquera probablement les détours nécessaires avant de pouvoir prendre le métro…

Le jardin chinoisLe jardin chinois
Le jardin chinoisLe jardin chinois

Le jardin chinois

Nous avions finalement en tête de rallier un dernier monument pour conclure notre visite, mais nous n’avions pas prévu non plus qu’en essayant de prendre un raccourci à travers la ville, notre chemin nous mènerait dans le quartier où habitent un grand nombre de personnes défavorisées, alcooliques, droguées et/ou souffrant de maladies mentales. Nous avons été assez marqués par cette brève incursion dans des rues où nous devions slalomer entre ces gens plutôt étranges. En plein jour, j’ai ressenti durant quelques instants un grand sentiment d’insécurité et un certain malaise. Cette aventure a par la suite beaucoup alimenté nos discussions sur les inégalités importantes créées par les systèmes sociaux nord-américains.

Nous sommes tout de même finalement parvenus à notre but : la seule horloge à vapeur du monde. Coûteuse dans sa fabrication, elle l’est apparemment autant dans son entretien. Elle sonne tous les quarts d’heure en dégageant de la vapeur, et présente une mécanique digne d’une horloge suisse.

L'horloge à vapeurL'horloge à vapeur

L'horloge à vapeur

Notre journée s’est terminé dans un bistro près la gare, où nous avons mangé avant de reprendre le métro. Et là, afin de prévoir nos déplacements du lendemain, nous avons tenté de racheter un « day pass » pour les transports en commun, mais il semblerait que ces pass journée ne fonctionnent actuellement qu’au jour le jour, autrement dit qu’il faut acheter le jour-même son pass pour qu’il soit valable. Pratique compte-tenu que cela n’est possible que dans les gares, et que nous devons pour rejoindre la plus proche prendre un bus…

Bref, nous retiendrons de cette journée que le chemin est le plus important, et de ce point de vue nous pouvons dire que nous avons beaucoup de chance que notre chemin nous ait mené ici en Amérique pour un superbe voyage !

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